Guitare en scène : Ce festival qui a tout d'un grand !

Publié le 1 septembre 2025 à 18:48

Guitare en scène : Ce festival  qui a tout d'un grand !

 

Nous y voilà, c’est le baptême du feu pour moi, ma seconde accréditation en tant que journaliste. Et ce sera pour le festival Guitare En Scène à Saint-Julien-en-Genevois en Haute Savoie qui a eu lieu du 16 au 19 juillet. 

 Guitare En Scène (GES pour les intimes), comme son nom l’indique, est dédié à la guitare sous toutes ses formes. Depuis dix-huit ans on peut y croiser  des artistes de renommée internationale, mais aussi un tremplin pour les talents émergents. Le vrai point fort de ce festival est le cadre ; un environnement convivial et intimiste grâce à sa jauge maximale de 5000 personnes par soir. C'est une volonté des organisateurs, comme on en retrouve de plus en plus. Ce privilège à un coût, il est vrai, mais est tellement justifié !  La frontière helvétique n’est pas bien loin, ceci explique peut-être cela, mais je mettrais une pièce que la qualité des artistes qui nous sont proposé et je vais vous raconter mon expérience vécue sur place !

Je vous présente la première journée et vous fais part de mes commentaires sur les concerts auxquels j’ai assisté :

C’est le groupe Rosaly qui ouvre le bal sur la scène "village" . Il est parmi les trois finalistes l du tremplin Guitare En scène  2025.  Il nous offre une belle prestation sur scène avec comme mots clés  :  glamour, envoûtant, mélancolique et … violoncelle. Violoncelle ? Et oui ! Pourquoi un  groupe de rock progressif ne pourrait pas jouer du violoncelle ? Pour ma part,  j’en ai apprécié l’originalité !
Je poursuis ma route et fais mon petit tour sur le site pour contempler les deux-trois stands de guitares et de merchandising (merch), comme on dit dans le jargon marketing. Ils ne m’auront pas eu, je n’ai pas craqué, pourtant une bague en forme de tête de mort me faisait de l’œil ! Revenons à nos moutons ; c’est sur la grande scène du chapiteau que ça se passe avec Eagle-Eye Cherry. Je l’ai aperçu peu de temps avant qu’il monte sur scène à l’espace presse avec une poignée de fans, un mec super cool. Coté scène, il a fait le job avec sincérité et visiblement les fans ont apprécié la prestance qu’il dégage. Il conclura bien évidemment son show par son plus gros succès international «Save Tonight». C’est ensuite le charismatique Jim Kerr et ses copains du groupe Simple Minds qui débarquent ici. Ils sont toujours autant performants sur scène ; parmi les  pionniers de la new wave, ils ont ravi leur public. Je dédie une mention spéciale pour la batteuse et la choriste que j’ai apprécié tout particulièrement pour leur bonne humeur et leur talent. Et je ne dois pas être le seul !

Cette première journée augure de belles choses pour la suite...
 
Ce jour "2",  s’annonce encore costaud à GES. Pas moins de trois concerts à vous présenter.

Encore une fois c’est un groupe du tremplin qui attaque la soirée. Ce soir c’est Chey’n’shiners (Cheyenne était passée sous le micro de Bastonne! lors du dernier Hellfest avec son autre formation : Furies. Le groupe nous invite ici au  son  d'un hard rock groovy glissant vers le glam, maquillage et cheveux décolorés. Une chose est sûre, ce groupe originaire de Chambéry ont assuré le spectacle. Entre cette chanteuse au  coffre et à l'énergie débordante sur scène (ça me rappelle Beth Ditto et une certaine Janis Joplin) et les musicos qui donnent de leur personne, je mets une petite pièce sur eux pour le trophée GES pour lequel il concoure. Ce n’est que mon humble avis !
C’est après un arrêt au stand pour déguster une bière locale que je me dirige sous le chapiteau pour découvrir le groupe australien Wolfmother. Du pur heavy metal en puissance saupoudré de rock psychédélique. Globalement durant le set, ça envoie du bois avec du fuzz à gogo distillé par la Gibson d’Andrew Stockdale et par le bassiste. Dommage que les solos de guitare soient passés un peu à la trappe ; on pouvait les deviner en tendant l’oreille. Sans doute un problème de balance. Mais j’ai passé un bon moment en compagnie de ses "vrais" rockeurs.
C'est au tourde Nada Surf de se produire sur la grande scène. Voilà toute mon adolescence qui remonte, je n’ai jamais eu l’occasion de les voir jusque là, donc c’est cool. "The Proximity Effect" est dans le top 10 des albums que j’ai le plus écouté pendant mon adolescence... Enfin, après cet interlude super réjouissant, revenons à notre concert. C’est timidement que le groupe entre sur scène et balance dans un premier temps quelques morceaux de leur dernier album sorti en 2024 qui a eu une bonne critique au passage. Après cela, chouette moment quand Matthews Caws s’exprime avec un français parfait et clame sa joie d’être là. Ça fait du bien d’entendre des choses sympathiques comme ça. Ils poursuivent avec de vieux et incontournables titres de leur riche répertoire. Dans le désordre «Inside the love», «Hyperspace», "Where is my mind" la reprise des Pixies, bien évidemment «Popular», et clotûre  par «Always love». On aura aussi le droit à une chanson interprétée dans la langue de Molère par le bassiste co-fondateur du groupe Daniel Lorca, lui aussi s'exprimant dans notre langue. Je suis réjouis par le spectacle qu'ils nous ont proposé ! Big Up à Nada Surf  pour leur amour et  leur générosité.
Il est tant pour moi de renter dormir un peu ! 

En ce troisième Jour, le GES nous offre encore une programmation de haut vol, ce vendredi soir. L'affiche est  toujours aussi éclectique et de qualité. Je me suis attardé ce soir sur le groupe américain de Metal progressif  : Dream Theater Encore des américains avec la paire légendaire Satriani et Vai et la révélation française Saults.
Les monstres de Dream Theater sont venus présenter "Parasomnia", leur seizième album, paru en février dernier. On peut dire qu’ils ne sont pas venus ici pour nous compter fleurette ! Ils nous ont distillé un show caliente d’environ 1h30 et  le public la fait savoir ! Quelle grosse énergie sous la grande scène ! Pas le temps de se reposer puisque c’est l’association des guitar heroes de Joe Satriani et Steve Vai qui se produisent avec leur projet Satchvai. Je vais me faire incendier mais j’avoue que les riffs qui durent des plombes ce n’est pas trop ma crèmerie.Je préféré quand ça chante, quand ça braille ; mais chut, le prof et l’élève ont régalés le public, c'est là l'essentiel ! Ils nous ont transportés au-delà des nuages, l’extase totale, du nectar. Un instant Impressionnant !
Plus tôt dans la soirée, on a pu apprécier les frenchies de Saults. Ces deux frères qui ont bourlingué à Londres à leur début pour nous offrir leur  pop-rock So british. Ça groovait sévère au "village", ça gratouillait, ça chantait, ça dansait, ça jouait du sax... Tous les ingrédients pour passer un bon moment. Et j'ai pu constater une très belle complicité entre eux.

 Voici le quatrième et dernier jour ! Je suis en forme pour cette dernière! Pour clôturer ce festival de dingue,  je vais vous parler de Younger spirit, de ma copine bassiste Nik West, du roi Carlos Santana et de la charmante Orianthi.


C’est  au tour du  dernier groupe du tremplin GES de rentrer en piste ; les jeunes talentueux de Younger spirit. Leur kiff c’est du bon vieux blues rock des seventies qu’ils revisitent à merveille avec leurs  solos explosifs  qu’exécute aisément le fougueux frontman ; e qui  laisse peu de place à ses deux collègues durant le set. Un concert de qualité, c’est impressionnant de voir de tels talents, si jeune !
 Nik West sera mon coup de cœur ! Déjà par sa sympathique présence mais aussi par son talent. Etant moi-même bassiste, je ne peux qu’être admiratif par la technique de son jeu. Auteur-compositrice et interprète, cette femme est une bombe. Son style inclassable axé sur le funk, le groove et parfois sur le rock et le jazz, nous transporte littéralement. Une vraie explosion de saveur. Celle qu’on surnomme "La Reine des bassistes" a mis le feu non seulement par son explosivité mais aussi grâce aux musiciens qui l’entourent. Chapeau bas l’artiste !

On arrive au moment que tout le monde attend. C’est la tête d’affiche du festival. Il y a  quelques mois, le rockeur-latino avait pourtant eu quelques problèmes de santé. Mais il est bien là.  Chewing-gum en bouche, pantalon en cuir et chapeau fétiche, il enchaine, la plupart du temps assis, les morceaux qui font plaisir, les tubes de sa carrière légendaire. Avec tout son groupe, il fait vibrer le stade des Burgondes, caliente caliente ! J'ai nommé : Carlos Santana ! Orianthi l'a rejoint ensuite sur scène pour s'offrir un jam mémorable avant qu’un gâteau n'arrive sur scène pour souhaiter l’anniversaire du King Carlos  Chouette moment.


Mais ce n’est pas fini, car  on passe aux résultats du  Tremplin GES 2025. Ne faisons pas durer le suspense plus longtemps, les trois  groupes ont du talent bien évidemment et comme je l’avais prédit  c’est Rosaly qui rafle le trophée ! Bravo à eux ! le prix du meilleur guitariste est décerné à Younger Spirit, victoire logique.


On ferme définitivement ce festival de gratteux fous avec la bombe australienne Orianthi. Pure guitariste virtuose qui balance des solos de dingue ! Elle a  jouée avec les plus grands, Prince ou Mickael Jackson pour citer qu’eux,... Elle nous délivre un set propre pour le plaisir de nos oreilles et de nos yeux.
 

L'édition GES 2025 est terminée, avec de la musique de qualité plein la tête ! Mon travail plaisir se termine également ; je me suis régalé ! C’était du pur bonheur de pouvoir participer à joli festival ! On se donne rendez-vous l’année prochaine,  si vous le voulez bien !

 

Merci à Guitare En Scène pour l'invitation !

Report : Eddy

photos : Bertrand 

Mise en page et traitement photos : Dj.

Pour Bastonne!

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