Les québécois de BURNING THE OPPRESSOR en interview avec Bastonne! Version française et anglaise !
Aujourd’hui, nous vous présentons Burning the Oppressor. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un groupe canadien de groove metal et death metal originaire de
Montréal au Québec. Formé en 2012 et actuellement dans le label français M&O Music, le groupe est composé de cinq membres : les guitaristes JeƯ Roy, Frédérick Mouraux, le batteur Vincent Benoit et le leadsong Kevin Bordello. Ils viennent de sortir , le 18 avril, leur 5ème album studio "Waking Nightmare" ;
Bastonne! : Avant tout, je vous remercie de m’accorder cette interview ça me fait énormément plaisir d’avoir cette opportunité !
Votre nouvel album "Waking Nightmare" est sorti récemment. Que représente ce disque pour vous, et comment le décririez-vous par rapport à vos précédentes
sorties ?
Burning The Oppressor : "Waking Nightmare" représente pour nous un point de bascule, un accomplissement autant artistique qu’humain. C’est l’album le plus abouti, le plus sincère et sans doute le plus viscéral qu’on ait jamais composé. Là où nos précédents albums portaient souvent un regard vers l’extérieur, dénonçant parfois des systèmes, des injustices, des guerres, l'enfer, la maladie... "Waking Nightmare" plonge davantage à l’intérieur : dans nos traumas, nos peurs, le deuil, la maladie mentale, notre rage contenue. Il a été composé dans des moments très sombres pour plusieurs membres du groupe, et ça s’entend. Musicalement, il est plus lourd, plus immersif, plus dynamique aussi. C’est un cri de l’âme et une forme de renaissance. La reconstruction au travers les différentes phases du deuil.
Bastonne! : "Slayer Princess" a marqué les esprits autant par sa puissance musicale que par son clip très immersif. Pouvez-vous nous parler de sa création, et de l’idée derrière cet univers post-apocalyptique ?
BTO : En tant qu’auteur, pour les paroles de la chanson, je me suis inspiré de la vengeance intérieure d’une jeune victime, née de la douleur et des abus subis. Une forme de loi du Talion, où l’espoir de se reconstruire révèle davantage les recoins les plus sombres de son être, laissant "l’animal" en elle prendre le dessus...
Par contre, le visuel du vidéo-clip se distingue plutôt par une approche visuelle inspirée d’un épisode marquant vécu par Amy Demers, Merch Girl du groupe et amie proche. Un tout autre univers... Bref, hospitalisée dans un état critique durant la première vague de la pandémie, elle a été plongée dans un coma profond de plusieurs semaines durant lequel elle a vécu des visions récurrentes de l’enfer, coincée entre cauchemars et hallucinations. Ce récit bouleversant a profondément résonné chez nous, et est devenu la base de l’univers visuel de l’album. Le clip, réalisé entièrement en 3D par notre guitariste Frédérick Mouraux, transpose cet état intérieur dans
un décor post-apocalyptique, symbolisant l'enfer, coincé entre deux mondes et faisant face au jugement dernier.
Bastonne! : L’artiste derrière ce clip, donc Frederick Mouraux, a-t-il eu des inspirations différentes entre la guitare et la conception de ce clip ?
BTO : Frédérick est un artiste à part entière. Sa démarche en tant que designer 3D et musicien est complémentaire. Ce qu’il voulait avec ce clip, c’était offrir une immersion complète, qui fait écho aux textures sonores de l’album : brutes, mais chargées d’émotion. Il a cherché à traduire visuellement cette tension constante entre l’ombre et la lumière, entre la survie et la renaissance. Il a puisé dans notre vécu, nos douleurs, pour donner vie à un univers à la fois chaotique et
poétique.
Bastonne! : Qui se cache derrière l'Artwork de la pochette de l'’album et quelles ont été ses inspirations ?
BTO : C’est aussi Frédérick qui a conçu l’entièreté de la pochette à partir des éléments du vidéo. En fait, la scène de la pochette est la pierre angulaire du concept. Tout a été réalisé en 3D, comme mentionné précédemment, dans une esthétique sombre et organique. Frédérick voulait représenter visuellement ce que Waking Nightmare évoque musicalement : une plongée dans l’inconscient, dans les zones grises de l’âme. L’image représente donc cette scène post-apocalyptique qui évoque une vision moderne de l’enfer, tel qu’imaginé lors du jugement dernier. On y voit un monde en ruine, dévasté par les abus humains, les âmes perdues, les conflits incessants et l’effondrement des valeurs. Cette représentation cherche à illustrer un cauchemar éveillé dans lequel l’humanité est confrontée aux conséquences de ses choix collectifs et à sa propre déchéance morale.
Bastonne! : Vos textes abordent souvent des thématiques fortes, parfois engagées, parfois personnelles. Comment choisissez-vous les sujets que vous abordez dans vos morceaux ?
BTO : Je ne force jamais les choses. Les textes naissent toujours naturellement, inspirés de l’émotion que me transmet la musique. Dans nos premiers albums, on avait besoin de dénoncer, d’éveiller les consciences. Aujourd’hui, on veut aussi guérir, comprendre. Parfois, le processus de guérison passe par différentes étapes du deuil. Inévitablement, par la colère. Certains textes viennent d'inspirations indirectes, parfois près de nous... D’autres, de sentiments bruts. Je dirais que je ne
choisis pas vraiment les sujets : ce sont eux qui me rattrapent, toujours à travers l'émotion de la musique.
Bastonne! : Le choix des thématiques entre vos derniers albums et "Waking Nightmare" semble beaucoup plus personnel, est-ce le cas ?
BTO : Tout à fait. C’est même l’album le plus intime qu’on ait écrit. Il y est question de santé mentale, de deuil, de désillusion, mais aussi une certaine forme d'espoir, de reconstruction et de lumière au bout du tunnel. La pandémie a été une période charnière. C’est une époque où plusieurs personnes ont touché le fond, où tout a ralenti sauf l’angoisse. Jeff et moi avons aussi perdu nos mères respectives à quelques mois d’intervalle, et ça a tout changé. Cette douleur, cette introspection forcée, a teinté chaque note, chaque mot. "Waking Nightmare", c’est notre façon de transformer la souffrance en quelque chose de vivant. C'est notre exutoire.
Bastonne! : Vous avez partagé la scène avec de nombreux groupes influents comme Jinjer, Napalm Death et The Black Dahlia Murder. Quel a été pour vous le moment live le plus marquant de votre carrière jusqu’ici ?
BTO : Chaque concert laisse une empreinte, mais nous avons eu l’honneur d’assurer le soutien direct du groupe Rivers Of Nihil lors de leur passage au Studio TD de Montréal, et l'expérience a été plus que mémorable. La salle était pleine à craquer et l’énergie était palpable, malgré une divergence notable de styles, la réaction de la foule a été tout simplement incroyable. Cette expérience a renforcé notre conviction que notre musique transcende les barrières stylistiques et peut captiver un public varié. Cela dit, notre passage au Festival Heavy Montréal en 2018 reste notre expérience la plus marquante. On partageait notre loge avec les gars de Napalm Death, et on a eu des échanges humains super riches avec eux, mais aussi d'autres artistes que nous respectons énormément. Notamment avec Trevor de The Black Dahlia Murder. Il était attentionné, curieux, très généreux avec nous dans ses interactions. Je me souviens aussi du chanteur de Jungle Rot, Dave, seul et attentif au milieu du parterre durant notre soundcheck. Il est venu me dire qu’il avait vraiment aimé ce qu’il avait entendu et qu’il avait hâte de jouer avec nous, sur ce même stage. Bref, ces moments-là, on ne les oublie jamais.
Bastonne! : Vous avez également partagé la scène avec les groupes français Tagada Jones et Mass Hysteria. Pensez-vous venir en France prochainement ?
BTO : Oui, et ce furent d’excellentes expériences! Deux groupes que nous respectons aussi énormément. J’ai gardé personnellement des liens positifs avec les gars de Mass Hysteria. Effectivement, la France fait partie de nos objectifs clairs pour l’avenir. On sent qu’on commence à bâtir quelque chose avec le public français, et maintenant que nous sommes signés chez M&O Music, l’envie de défendre "Waking Nightmare" sur scène en France est plus forte que jamais. On espère pouvoir venir jouer dans des festivals en 2026 ou au sein d’une tournée européenne si l'occasion se présente.
Bastonne! : Quels sont vos projets pour 2025, notamment en ce qui concerne les tournées, les clips ou d’éventuelles nouvelles sorties ?
BTO : 2025 est une année assez active sur scène pour promouvoir l'album. On veut faire vivre "Waking Nightmare" le plus possible, à travers des concerts, mais aussi par de nouveaux vidéo-clips. On travaille aussi sur une version vinyle de l’album. On souhaite que cet opus ait une longue vie, et qu’il continue de frapper fort.
Bastonne! : Vous avez récemment rejoint M&O Music( Avec Alexandre Saba à sa tête), un label français. Qu’est-ce qui vous a motivés à faire ce choix ?
BTO : On ne voulait pas simplement un distributeur, on cherchait un vrai partenaire. Quelqu’un qui allait croire en notre démarche artistique, qui allait nous écouter, nous comprendre, nous offrir un espace d’expression. Alexandre Saba et l’équipe de M&O Music ont répondu présent dès le départ. Il y a eu une connexion humaine, une transparence, et un respect mutuel. Ce sont des valeurs qui comptent beaucoup pour nous. On sent qu’on fait partie d’une famille artistique, et ça, c’est précieux.
Bastonne! : Comment percevez-vous la scène metal actuelle au Québec et à l’International ? Avez-vous l’impression que les choses évoluent dans le bon sens ?
BTO : La scène québécoise est en feu. Il y a une diversité et une créativité remarquables, malgré les obstacles. Le talent ici est indéniable. Mais il reste des défis : la reconnaissance, les ressources pour les artistes indépendants, le soutien médiatique. À l’international, on sent un retour à l’essentiel : un besoin d’authenticité, de sincérité. Le metal engagé, viscéral, revient en force. Le public cherche quelque chose de vrai, et ça, ça nous rejoint profondément.
Bastonne! : Depuis 2012 vous avez eu plusieurs changements dans votre line-up. Peut-on s’imaginer que ce line-up actuel est définitif ?
BTO : C’est vrai qu’il y a eu plusieurs ajustements, surtout à la "grosse corde" (basse), où il y a eu des allers-retours avec Gabriel notre ancien bassiste, aussi membre fondateur. Moi, je suis arrivé officiellement en 2015 et Fred en 2020. C’est normal pour un groupe qui roule depuis plus de dix ans de vivre des enjeux qui arrivent au
tournant de la fleur de l'âge : Émancipation des carrières professionnelles, vie familiale, enfants... Bref, tout évolue et va très vite. Mais aujourd’hui, on est plus soudés que jamais. On se connaît, on se comprend. Ce n’est pas juste un band, c’est une famille. Et tant que la passion est là, on avance ensemble.
Bastonne! : Si vous pouviez collaborer avec n’importe quel artiste ou groupe (vivant ou non), qui choisiriez-vous, et pourquoi ?
BTO : Probablement Devin Townsend. Pour sa créativité sans limites, sa capacité à fusionner puissance, mélodie et émotion. Il représente cette liberté artistique qu’on admire profondément.
Bastonne! : Un dernier mot pour vos fans et les lecteurs qui vous découvrent peut-être avec "Waking Nightmare" ?
BTO : Merci de nous prêter vos oreilles et vos cœurs. "Waking Nightmare" est un album fait avec nos tripes, sans compromis. Si vous traversez des tempêtes, cet album est pour vous. Et si vous êtes déjà à nos côtés depuis longtemps : on ne vous remerciera jamais assez. Ce n’est que le début d’un nouveau chapitre. On vous promet qu’il sera intense en tabarnac! ;-)
Kevin, Burning The Oppressor.


Mihaela Petrescu Photography
Visualisez le clip "Slayer Princess" :
Interview réalisée par Liàm Sidaway pour Bastonne!
Retrouvez notre interview en anglais ( traduite par notre Liàm, anglais de son état ! ) :
Bastonne!: First of all, thank you for granting me this interview. I'm thrilled to have this opportunity!
Your new album Waking Nightmare was recently released. What does this record represent for you, and how would you describe it compared to your previous releases?
Burning The Oppressor: Waking Nightmare represents a turning point for us, an achievement both artistically and personally. It's the most accomplished, sincere, and perhaps the most visceral album we've ever composed. While our previous albums often looked outward, denouncing systems, injustices, wars, hell, disease... Waking Nightmare delves more inward: into our traumas, fears, grief, mental illness, our pent-up rage. It was composed during very dark times for several band members, and you can hear it. Musically, it's heavier, more immersive, more dynamic as well. It's a cry from the soul and a form of rebirth. Reconstruction through the different stages of grief.
Bastonne!: "Slayer Princess" made a strong impression both musically and with its immersive video. Can you tell us about its creation and the idea behind this post-apocalyptic universe?
BTO: As the lyricist, I was inspired by the inner vengeance of a young victim, born from pain and abuse suffered. A form of the law of retaliation, where the hope of rebuilding oneself reveals the darkest corners of her being, letting the "animal" within take over...
However, the visual aspect of the video clip is inspired by a significant episode experienced by Amy Demers, the band's merch girl and close friend. Hospitalized in critical condition during the first wave of the pandemic, she was plunged into a deep coma for several weeks during which she had recurring visions of hell, trapped between nightmares and hallucinations. This moving story deeply resonated with us and became the foundation of the album's visual universe. The clip, entirely created in 3D by our guitarist Frédérick Mouraux, transposes this inner state into a post-apocalyptic setting, symbolizing hell, caught between two worlds and facing the final judgment.
Bastonne!: Did the artist behind this clip, Frédérick Mouraux, have different inspirations between playing guitar and designing this clip?
BTO: Frédérick is a complete artist. His approach as a 3D designer and musician is complementary. With this clip, he wanted to offer a complete immersion that echoes the album's sound textures: raw but full of emotion. He sought to visually translate the constant tension between shadow and light, between survival and rebirth. He drew from our experiences, our pains, to bring to life a universe that is both chaotic and poetic.
Bastonne!: Who is behind the album cover artwork, and what were their inspirations?
BTO: Frédérick also designed the entire cover based on elements from the video. In fact, the scene on the cover is the cornerstone of the concept. Everything was created in 3D, as mentioned earlier, in a dark and organic aesthetic. Frédérick wanted to visually represent what Waking Nightmare evokes musically: a dive into the unconscious, into the gray areas of the soul. The image represents this post-apocalyptic scene that evokes a modern vision of hell, as imagined during the final judgment. It depicts a world in ruins, devastated by human abuses, lost souls, incessant conflicts, and the collapse of values. This representation seeks to illustrate a waking nightmare in which humanity is confronted with the consequences of its collective choices and its own moral decay.
Bastonne!: Your lyrics often tackle strong themes, sometimes socially engaged, sometimes personal. How do you choose the subjects you address in your songs?
BTO: I never force things. The lyrics always come naturally, inspired by the emotion the music conveys to me. In our early albums, we needed to denounce, to raise awareness. Today, we also want to heal, to understand. Sometimes, the healing process goes through different stages of grief. Inevitably, through anger. Some lyrics come from indirect inspirations, sometimes close to us... Others, from raw feelings. I would say I don't really choose the subjects: they always catch up with me, always through the emotion of the music.
Bastonne!: The choice of themes between your last albums and Waking Nightmare seems much more personal, is that the case?
BTO: Absolutely. It's even the most intimate album we've written. It deals with mental health, grief, disillusionment, but also a certain form of hope, reconstruction, and light at the end of the tunnel. The pandemic was a pivotal period. It's a time when many people hit rock bottom, where everything slowed down except anxiety. Jeff and I also lost our respective mothers a few months apart, and that changed everything. This pain, this forced introspection, colored every note, every word. Waking Nightmare is our way of turning suffering into something alive. It's our outlet.
Bastonne!: You've shared the stage with many influential bands like Jinjer, Napalm Death and The Black Dahlia Murder. What has been the most memorable live moment of your career so far?
BTO: Every concert leaves a mark, but we had the honor of directly supporting Rivers Of Nihil during their show at Studio TD in Montreal, and the experience was more than memorable. The venue was packed, and the energy was palpable. Despite a notable difference in styles, the audience's reaction was simply incredible. This experience reinforced our belief that our music transcends stylistic boundaries and can captivate a diverse audience. That said, our performance at the Heavy Montreal Festival in 2018 remains our most significant experience. We shared our backstage with the guys from Napalm Death and had very enriching human exchanges with them, as well as with other artists we greatly respect. Notably with Trevor from The Black Dahlia Murder. He was attentive, curious, very generous with us in his interactions. I also remember Jungle Rot's singer, Dave, alone and attentive in the crowd during our soundcheck. He came to tell me he really liked what he heard and was looking forward to playing with us on the same stage. In short, those moments are unforgettable.
Bastonne!: You've also shared the stage with French bands Tagada Jones and Mass Hysteria. Do you plan to come to France soon?
BTO: Yes, and those were excellent experiences! Two bands we also respect immensely. I've personally maintained positive ties with the guys from Mass Hysteria. Indeed, France is clearly among our future objectives. We feel we're starting to build something with the French audience, and now that we're signed with M&O Music, the desire to promote Waking Nightmare on stage in France is stronger than ever. We hope to play at festivals in 2026 or as part of a European tour if the opportunity arises.
Bastonne!: What are your plans for 2025, particularly regarding tours, videos, or potential new releases?
BTO: 2025 is quite an active year on stage to promote the album. We want to bring Waking Nightmare to life as much as possible through concerts but also through new video clips. We're also working on a vinyl version of the album. We want this opus to have a long life and to continue hitting hard.
Bastonne!: You've recently joined M&O Music (with Alexandre Saba at its head), a French label. What motivated you to make this choice?
BTO: We didn't just want a distributor; we were looking for a true partner. Someone who would believe in our artistic approach, who would listen to us, understand us, and offer us a space for expression. Alexandre Saba and the M&O Music team have been present from the start. There was a human connection, transparency, and mutual respect. These are values that mean a lot to us. We feel like part of an artistic family, and that's precious.
Bastonne!: How do you perceive the current metal scene in Quebec and internationally? Do you feel things are evolving in the right direction?
BTO: The Quebec scene is on fire. There's remarkable diversity and creativity, despite the obstacles. The talent here is undeniable. But challenges remain: recognition, resources for independent artists, media support. Internationally, we sense a return to basics: a need for authenticity, sincerity. Engaged, visceral metal is making a strong comeback. The audience is looking for something real, and that resonates deeply with us.
Bastonne!: Since 2012, you've had several lineup changes. Can we imagine that this current lineup is final?
BTO: It's true there have been several adjustments, especially with the bass, where there have been comings and goings with Gabriel, our former bassist and founding member. I officially joined in 2015, and Fred in 2020. It's normal for a band that's been around for over ten years to experience challenges that come with the prime of life: career emancipation, family life, children... Everything evolves and moves quickly. But today, we're more united than ever. We know each other, we understand each other. It's not just a band; it's a family. And as long as the passion is there, we'll move forward together.
Bastonne! : If you could collaborate with any artist or band (living or not), who would you choose, and why?
BTO: Probably Devin Townsend. For his limitless creativity, his ability
Bastonne!: Any final words for your fans and for readers who might be discovering you through Waking Nightmare?
BTO: Thank you for lending us your ears and your hearts. Waking Nightmare is an album made from our guts, without compromise. If you're going through storms, this album is for you. And if you've been with us for a long time: we can never thank you enough. This is just the beginning of a new chapter. We promise it’s going to be intense as hell! ;-)
Kevin, Burning The Oppressor
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